Page:Silvestre - Histoires belles et honnestes, 1883.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cinq pas l’un de l’autre, ils ouvrirent simultanément leurs bras et s’enfermèrent dans une double étreinte :

- Mon cher Ventemol !

- Mon vieux des Etoupettes !

Ils étaient si grotesques que les petits lapins étaient obligés de mettre leurs pattes sur leurs ventres blancs pour ne pas éclater.

III

- Toujours myope, mon pauvre Ventemol ?

- Hélas ! Il y a longtemps que je serais chef d’escadron sans cela. Et toi ?

- Heureux et marié. J’habite à deux pas d’ici dans le château de mes pères. Au fait, nous allons déjeuner à l’auberge, mais tu viendras dîner ce soir à la maison et y passer la nuit.

- Impossible ! Crois-tu que je voudrais me présenter devant ta jeune femme dans cet accoutrement !

- Tu ne connais pas ma femme ! Un bon garçon comme toi et moi ! Meilleur que toi ! car jamais