particulier. Il ne manque pas de laisser envoler tous ceux qu’il devrait occire pour obéir aux ordres du Roi. Mais comme il est de complaisante nature, trouve-t-il bien de temps en temps un camarade qui lui cède quelques plumes de volaille en échange d’une corvée qu’il fait à sa place. Et ainsi, apporte-t-il au capitaine son petit trophée tout comme un autre.
« Une guerre plus dangereuse est celle que nous devons faire aux écoliers et clercs, prescrite, celle-là, non plus par le Roi, mais par monsieur le Prévôt qui commande, à sa place, dans la ville. Car vous savez que ceux-ci sont tous pour notre légitime souverain, pleins d’ardeur à le défendre et prêts à donner leur vie pour lui. Car le dévouement est, avant tout, œuvre de jeunesse, et ce temps de la vie est aussi celui de toutes les généreuses actions. Mais monsieur le Prévôt n’en pense pas moins que nous ne devons perdre aucune occasion d’assommer ces braves jeunes gens, et recommandation expresse nous est faite de ne les jamais se laisser réunir pour quelque innocent plaisir sans tomber dessus et leur distribuer des horions comme s’il en pleuvait. Seulement, à la différence des pies et des corbeaux, ils ne fuient pas devant nous. Tout