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Page:Silvestre - Le Conte de l’Archer, 1883.djvu/201

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Le Conte de l’Archer.

au contraire se regimbent-ils et nous frappent, à leur tour, de leur mieux, repoussant la violence par la violence, comme c’est la loi naturelle. Et de cette lutte continuelle entre les archers et les enfants de la science résultent des désordres sans fin qui entretiennent le crédit de monsieur le Prévôt, par l’énergie qu’il met à les réprimer.

— J’aime mieux cela, dit maître Guillaume. Voilà qui, du moins, entretient la main des hommes d’armes et leur apprend à donner de bons coups. J’avais déjà ouï parler de cette jeunesse turbulente qui ne respecte même pas la tranquillité des marchands, et ce m’est une joie d’apprendre qu’on en refrène les impertinences. D’autant que tous ces beaux décrotteurs de Pandectes feraient bien mieux de prendre l’arbalète et d’aller se battre, comme il sied à un homme de cœur ; car, à ce métier, c’est eux qui assommeraient au lieu d’être assommés. J’imagine que mon Tristan ne doit les guère épargner, mais qu’il tape de son mieux sur cette canaille. Continuez, Mathurine, ma mie, je suis impatient de savoir comment il les traite.

Dame Mathurine obéit.

« Notre Tristan n’est pas fort zélé à cette be-