Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
LES AILES D’OR
Mais si l’espérance réveille
Des songes d’or sur ton chemin ;
Si tu sais qu’aux maux de la veille
Succèdent les biens de demain,
Et si ton ivresse ancienne
Renaît en souvenirs ravis,
Ô douce âme, sœur de la mienne,
Vis !
Si tu sens que ta destinée
Est d’aimer pour souffrir toujours
Et que le temps t’a ramenée
Au seuil de nouvelles amours,
S’il faut une main à la tienne
Et des regards amis aux tiens,
Ô chère âme, sœur de la mienne,
Viens !