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LES AILES D’OR

Sur le chemin du bois ombreux
Qu’emplit une fraîcheur charmante,
Un beau cavalier se lamente,
Comme font les cœurs amoureux :
— Lyda ! Lyda ! fuis ta demeure !
Lyda ! Lyda ! voici le jour !
Enfant, n’attends pas que je meure,
Pour donner ton cœur à l’amour !

Sur le chemin désert et nu,
Plus de chansons comme naguère !
Les cavaliers sont à la guerre
Et l’hiver morose est venu.
— Lyda ! Lyda ! file ta laine,
Lyda ! Lyda ! jusqu’au retour.
À présent tu connais la peine
Que, dans le cœur nous met l’amour !