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LES AILES D’OR
Où le soir, sur ton front pâli
A versé le rêve et l’oubli !
Sors du tombeau de la Nuit sombre !
Revêts d’un manteau de soleil
Ton épaule tremblante encore
Des premiers frissons de l’aurore ;
Revêts d’un manteau de soleil
Ton épaule tremblante et nue,
Et, dans l’extase de la nue,
Monte au-devant du jour vermeil !