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À UN AMI ALORS INCONNU
P. GAYDA
Oui quand la nuit ouvrait les cieux au vol des rêves
Dont la poussière d’or roule sous ses pieds nus,
Et, des voiles d’argent à son front retenus
Déroulait les longs plis étoilés sur les grèves,
J’ai senti, se mêlant à l’haleine des sèves,
Et, sur l’aile du vent jusqu’à mon cœur venus,
Les baisers fraternels des amis inconnus
Apportant à mes maux de fugitives trêves.