Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/266

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II

Dans la lumière jaune et tremblante des cierges,
Sous le brouillard d’encens qui fait les airs plus lourds,
Entre les piliers blancs passe le chœur des vierges,
Après le prêtre d’or et le dais de velours.

Ils suivent, en chantant, leur route où rien ne bouge :
L’orgue gémit, lointain comme un souffle du soir,
Et la clochette tinte aux doigts de l’enfant rouge,
Inclinant tous les fronts sous le large ostensoir.