Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
LES AILES D’OR

Tout est enchantement, extases, infini
Sur les monts, dans les prés, dans la forêt austère,
Le long des fleuves bleus, partout où sent la terre
Un germe fécond mordre à son flanc rajeuni.

Près de la mer stérile et qui ne porte en elle
Que des fleurs sans parfums et qu’un feuillage amer,
Tu demeures, tandis que, pareil à la mer,
Mon cœur roule à tes pieds une plainte éternelle !