Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/46

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III

Ô torture sans fin :… Que nos forces sont vaines
À remonter le cours descendu de nos veines,
À mesurer le sang sur nos pas répandu,
À compter le trésor de notre amour perdu !

Printemps sous les vergers, automne sous les treilles,
Le temps, en les touchant, fit nos âmes pareilles
À ces arbres d’hiver par les autans courbés
Dont les fleurs et les fruits tour à tour sont tombés.