Page:Silvestre - Les Ailes d’or, 1891.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

SOLITUDE

I

Plus haut que la clameur joyeuse de l’aurore,
Plus loin que les éclairs de pourpre du couchant,
A jailli mon sang clair, s’est élevé mon chant,
Pour atteindre les pieds de celle que j’adore.

Car j’ai dit le secret du mal qui me dévore
Au vent qui s’enfuyait vers l’horizon penchant ;
Mais, dans l’azur sans fin, sans trêve la cherchant,
Mon messager muet ne revient pas encore !