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LA MER

Par l’invisible fouet des autans flagellée,
Et, pleine de sanglots dans l’air silencieux,
Sous l’immobilité magnifique des cieux,
Je traîne une douleur toujours renouvelée.

Des constellations le regard fraternel
Dans le miroir tremblant de mes ondes s’effare,
Et le tranquille feu qui rayonne du phare
Se rompt, en faisceaux d’or, sur mon flanc éternel.