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II.

Le Doute


À Leconte de Lisle.


 

I



La forme a des splendeurs où trébuche la foi :
Quelle immortalité vaudra jamais la tienne,
Matière que revêt la beauté souveraine,
Nature à qui sourit une éternelle loi ?

Tout est saint, tout est dieu, tout est vivant en toi !
Quand notre âme se prend à ta grandeur sereine,
L’immobile nous charme et vers lui nous entraîne ;
Et nous sentons, perdus dans un mystique émoi,