Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/51

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Des âmes rêvent, endormies :
Les âmes d’hommes anciens
Qui furent les Égyptiens
Et ne sont plus que les momies.

— Elles rêvent, — et doucement,
Sur le sistre étoile des nues,
Modulent des chansons connues
Du peuple des morts seulement.

C’est une musique sans nom
Pareille à celle que l’argile
— Dès qu’aux cieux montait l’aube agile,
— Chantait aux lèvres de Memnon :

« Quand les jours seront révolus,
Revêtirons-nous la jeunesse ?
— Ils sont si lents qu’on ne sait plus
S’il est assuré qu’on renaisse.