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« Vêtus comme des chrysalides
Et cachés au fond des tombeaux,
Sous leurs bandelettes solides
Nos corps restent fermes et beaux.
« Mais si le temps vient de l’oubli,
Pourrons-nous bien les reconnaître ?
— Pour être mieux enseveli,
En est-on plus sûr de renaître ?
« Sans doute les portes sacrées,
Les cent portes d’or de Memphis
Depuis longtemps sont demeurées
Ouvertes sur nos derniers fils,
« Et des reptiles sont venus
Qui, sous leurs armures squameuses,
Ont fait glisser leurs ventres nus
Tout le long de ses tours fameuses ;