Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/71

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Mais l’âme qui t’habite a des sérénités
Où se brisait le vol douloureux de mes rêves
Dans l’infini des cieux nocturnes emportés :

Après de longs combats et de rapides trêves,
Vaincu de l’idéal, vaincu mais non lassé,
J’ouvre à ses flèches d’or mon flanc toujours blessé !


II

 
JE veux savoir l’amour permis au cénobite
Qui, sous des vœux sacrés, étreint fidèlement
Son cœur vierge de tout mortel attachement
Et qu’aucun souvenir de volupté n’habite ;

Quand le charme trompeur de son rêve l’invite
Au doux oubli de l’heure et de l’isolement,.
Quand les cieux et les lis fraternels seulement
Boivent, comme un parfum, son âme de lévite !