Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/78

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Quand l’aube aura brûlé, jusqu’au dernier, les voiles
Que dresse chaque nuit sur ses pas glorieux,
Je vous verrai, ma sœur, dans le chœur des étoiles

Et dans l’éclat sans fin du jour victorieux ;
Je vous rencontrerai, dans les cieux, la première,
Et nous nous aimerons longtemps dans la lumière !


IX

 
LA nuit chemine et, sur ses pas silencieux,
La poussière d’argent des astres s’est levée
Tout le long de la route éternelle des cieux :
— Vous gravirez ainsi la colline élevée

Où fleurit mon espoir comme un lis ténébreux,
Vierge au pas indolent que mon âme a rêvée,
Et, quand sur les sommets vous serez arrivée,
Des étoiles luiront sous vos pieds amoureux.