Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/284

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Loin d’eux l’Aube et la Bien-aimée
Réveillent des cœurs et des yeux
Et, sur des fantômes joyeux,
Versent la grâce accoutumée.

Mais leurs yeux, dont l’ombre a banni
L’image troublante des choses,
Derrière leurs paupières closes,
Se sont tournés vers l’infini

Où, pour la splendeur sidérale
Désertant le charme maudit,
L’Idole, étant dieu, resplendit
Dans une lumière idéale.