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Page:Silvestre de Sacy - Calila et Dimna, ou Fables de Bidpai, 1816.djvu/64

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en prendre une connoissance exacte, n’auront qu’à lire les divers morceaux que j’ai insérés dans la notice des manuscrits de cette version, publiée dans le tome X des Notices et Extraits des manuscrits. On y trouvera un chapitre tout entier du texte Persan, avec les notes nécessaires pour en faciliter l’intelligence.

Je dois seulement dire ici que Nasr-allah termine sa traduction par un assez long épilogue, que j’ai transcrit dans cette même notice, et où il fait de nouveau son propre éloge et celui de Bahram-schah.

De la traduction Persane de Hosaïn Vaëz Caschéfi,
intitulée
Anvari Sohaïli.

Jusqu’ici l’ouvrage qui est l’objet de ce Mémoire n’avoit été connu des Arabes et des Persans, tant avant qu’après l’islamisme, que sous le nom de Livre de Calila et Dimna. Nous allons maintenant le voir paroître sous un nouveau nom à chaque nouvelle traduction.

Après ce que j’ai dit précédemment du mérite et de l’élégance de la traduction Persane du livre de Calila, faite par Abou’Imaali Nasr-allah, vers l’an 515 de l’hégire, on pourroit s’étonner que quatre siècles après il en ait été fait une nouvelle traduction dans la même langue ; je dis une nouvelle traduction, il seroit plus exact de dire une nouvelle rédaction, car l’auteur à qui nous en sommes redevables, Hosaïn ben-AIi, surnommé Vaëz, c’est-à-dire le prédicateur, et Caschéfi, parce qu’il est auteur d’un commentaire de I’Alcoran en langue Persane, n’a point traduit de nouveau le texte Arabe en persan ; il s’est contenté de rajeunir et de rendre plus facile, et en quelque sorte plus populaire, le style de la version de Nasr-allah. Il faut l’entendre lui-même exposer le but de son travail.

Après un éloge pompeux et très-amphigourique de la traduction de Nasr-allah, il ajoute :

« Cependant, comme l’auteur a employé des termes peu usités, qu’il a orné son style de toutes les élégances de la langue Arabe, qu’il a accumulé des métaphores et des comparaisons