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Ts'o, Se-ma K'i, fut un officier qui servit sous les ordres de Po K'i, prince de Ou-ngan, et fut mis à mort avec lui en l'an 256 avant J.-C, à Tou-yeou. Se-ma K'i eut pour petit-fils Se-ma Tch'ang qui fut administrateur du fer dans le pays de Ts'in ; le fils de Se-ma Tch'ang fut Se-ma-Ou-i ; il eut la charge d'intendant du commerce sous la dynastie Han ; son fls Se-ma Hi eut le titre de ou-ta-fou ; Se-ma Hi fut le père de Se-ma Tan.

Outre ses études d'astrologie et de divination, Se-ma Tan, avons-nous vu, se pénétra des enseignements taoïstes. Nous avons conservé de lui dans les Mémoires historiques (chap. cxxx) une petite dissertation où il prouve la supériorité de cette doctrine sur toute autre ; comme ces pages jettent une vive lumière sur l'histoire de l'ancienne philosophie chinoise, elles méritent d'être analysées en détail. Nous pouvons définir les écoles qui y sont mentionnées en complétant les renseignements de Se-ma Tan par la lecture du traité que le livre des Han antérieurs consacre à la littérature (Ts'ien Han chou, chap. xxx, I wen tche).

L'école du yn et du yang XIII-1 est celle qui explique tous les phénomènes de l'univers par l'action et la réaction de deux principes, le mâle (yang) et le femelle (yn). Quoique le yn et le yang ne. fussent au fond que des entités scolastiques, comme les philosophes qui les invoquaient prétendaient y trouver la raison de tout fait naturel, ils furent amenés à observer ces faits eux-mêmes et à tracer ainsi les linéaments d'une physique, chimérique sans doute dans ses explications, mais exacte dans ses constatations.

L'école des lettrés XIII-2 se fonde sur les livres canoniques ; elle présente les règnes de Yao et de Choen comme l'âge d'or ; elle exalte les sages rois des trois premières dynasties : Hia, Yn et Tcheou ; elle considère Confucius


XIII-1. 陰陽家 . — Cf. Ts'ien Han chou, ch. xxx, p. 17 r°.

XIII-2. 儒家 . — Cf. Ts'ien Han chou, ch. xxx, p. 14 r°.