Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/291

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mille était Kong-suen[1] ; son nom personnel [était Hien-yuen[2]. Dès sa naissance il eut une puissance surnaturelle ; dès sa tendre enfance[3] il sut parler ; dès sa jeunesse, sa vertu s’exerça partout avec promptitude ; adolescent, il fut bon et perspicace ; homme fait[4] , il eut une intelligence ouverte].

Au temps de Hien-yuen, les descendants de Chen-nong[5] s’étaient pervertis ; les seigneurs se prenaient

  1. Se-ma Ts’ien dit que le nom de clan de Hoang-ti était Kong-suen ; mais nous avons fait remarquer que cet auteur méconnaît l’antique distinction des noms de clan et des noms de famille (cf. p: 1, note 3).
  2. Le T’ong kien kang mou (ts’ien pien, chap. a, p. 10 r°) dit : « Une concubine du prince du royaume de Chao-tien, nommée Fou pao, fut émue en voyant la lueur d’un éclair entourer la Grande Ourse et conçut ; elle enfanta l’empereur sur la colline de Hien-yuen ; c’est pourquoi son nom personnel fut Hien-yuen. — D’après le T’ong hien tsi lan (ch. I, p. 5 r°), Hien-yuen se trouvait dans la sous-préfecture actuelle de Sin-tcheng, préfecture de K’ai-fong, province de Ho-nan : D’après le Choei king tchou che (chap. XVII, p. 10 v°), Hien yuen était le nom d’une gorge de montagne dans la préfecture secondaire de Ts’in, province de Kan-sou. — Une autre interprétation que rapporte le Lu li tche, du Ts’ien Han chou (chap. XXI b, p. 15 r°) considère Hien-yuen comme un surnom qui fut donné à Hoang-ti parce qu’il inventa les vêtements longs (yuen) et le chapeau en forme de char (hien). — Cf. le P. L. Gaillard, Croix et swastika, p. 264-268.
  3. On appelle [], proprement : faible, tendre, l’enfant qui n’a pas encore soixante-dix jours.
  4. Lorsque l’homme prend à vingt ans le bonnet viril, on l’appelle homme fait.
  5. Chen-nong ou Yen-ti est le dernier des trois souverains d’après Se-ma Tcheng. Voyez plus haut, p. 12 et suiv.