cents li en dehors du domaine impérial, c’est le domaine des seigneurs : dans les cent premiers li, on apporte des présents[1] ; dans la seconde centaine de li, sont ceux qui ont une charge publique[2] ; dans les trois autres centaines de li, sont les seigneurs. — Sur un espace de cinq cents li en dehors du domaine des seigneurs, c’est le domaine de la paix : dans les trois premières centaines de li, on impose la règle par une instruction douce ; dans les deux autres centaines de li, on déploie les garnisons militaires[3]. — Sur un espace de cinq cents li en dehors du domaine de la paix, c’est le domaine de la contrainte : dans les trois premières centaines de li sont les barbares I ; dans les deux autres centaines de li sont les bannis. — Sur un espace de cinq cents li en dehors du domaine de la contrainte, c’est le domaine inculte ; dans les trois premières centaines de li sont les
- ↑ Ce sens est celui qui est indiqué par Kiang Cheng (H. T. K. K., ch. CCCXCII, p. 46 r°) ; on apporte des présents au lieu des céréales que livraient les zones plus rapprochées de la capitale.
- ↑ Le texte des Mémoires historiques est [] « ceux qui ont des charges dans l’État ». Le texte du Chou king donne la leçon [] mais la plupart des commentateurs expliquent [] comme ayant le sens de [] (H. T. K. K., ch. CCCXCII, p. 46 r°) ; l’explication de Ts’ai Tch’en (Chou king, ch. V, p. 26 v°), qu’a suivie M. Legge en traduisant ce terme par « les royaumes des barons », me paraît insoutenable, car les barons sont compris au nombre des seigneurs qui occupent la zone suivante.
- ↑ Ce domaine est celui qui assure la paix de l’empire et sert d’intermédiaire entre le monde civilisé et le monde barbare ; dans la première zone de ce domaine, on polit les murs encore rudes des hommes par l’instruction ; dans la seconde zone, on les tient en bride au moyen des soldats.