Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/263

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fils généraux de Tch’ou ; ils avaient reçu le fief de Hiang[1] et c’est pourquoi leur nom de famille était Hiang. Quand Hiang Tsi était jeune, il avait étudié les livres, mais n’avait pas réussi et les avait abandonnés ; il s’exerça à l’escrime, mais n’y réussit pas non plus. Hiang Leang s’en étant irrité, (Hiang) Tsi lui dit :

— Les livres ne sont bons qu’à rappeler les noms de personnages illustres. L’escrime n’est que la lutte contre un seul homme et ne vaut pas la peine d’être étudiée. J’étudierai la lutte contre dix mille hommes.

Alors Hiang Leang enseigna les lois de la guerre à (Hiang) Tsi qui y prit grand plaisir ; il en saisit en gros la pensée, mais ne voulut pas non plus les étudier à fond.

Autrefois, Hiang Leang ayant été impliqué dans un crime et arrêté à Yo-yang[2], il demanda à Ts’ao Kieou, chef de la prison de K’i[3], d’écrire une lettre à Se-ma Hin, chef de la prison de Yo-yang, et c’est ainsi que l’affaire put être terminée[4].

Hiang Leang ayant commis un meurtre, il se réfugia avec (Hiang) Tsi dans le pays de Ou, afin d’éviter ses ennemis. Dans le pays de Ou, les hommes sages et les

  1. Aujourd’hui, sous-préfecture de Hiang-tch’eng, préfecture secondaire de Hiu, province de Ho-nan.
  2. Yo-yang se trouvait au nord de la sous-préfecture de Lin-t’ong, préfecture de Si-ngan, province de Chàn-si. — Tchang Cheou-tsie indique que, dans ce nom de lieu, le caractère [] doit être lu Yo, et son assertion est confirmée par le dictionnaire de K’ang-hi.
  3. Au sud de la préfecture secondaire de Sou, préfecture de Fong-yang, province de Ngan-hoei.
  4. Ce paragraphe, qui semble, à première vue, une digression sans importance, est destiné à expliquer les relations qui existèrent plus tard entre Hiang-Leang, Se-ma Hin et Ts’ao Kieou.