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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/29

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prisonnier par les Jong ; au bout de plus d’un an, ils rendirent Che-fou. La septième année (771 av. J.-C.) au printemps, (se passèrent les faits suivants)[1] : le roi Yeou, de (la dynastie) Tcheou, obéissant aux conseils de Pao-se, avait enlevé son titre à l’héritier présomptif et avait désigné le fils de Pao-se pour son successeur ; plusieurs fois il avait trompé les seigneurs ; les seigneurs se révoltèrent contre lui ; les Jong de l’ouest et les K’iuen Jong ainsi que le marquis de Chen attaquèrent les Tcheou ; ils tuèrent le roi Yeou au pied de la montagne Li[2] ; or le duc Siang, de Ts’in, se mit à la tête de ses soldats pour secourir les Tcheou ; il combattit (les Jong) avec une extrême vigueur et remporta des succès ; les Tcheou évitèrent le danger que leur faisaient courir les K’iuen Jong ; ils se transportèrent dans l’est, à la ville de Lo[3] ; le duc Siang escorta avec ses soldats le roi P’ing de (la dynastie) Tcheou ; le roi P’ing investit le duc Siang de la dignité de seigneur (771 av. J.-C.) ; il lui donna tout le territoire à l’ouest de (la montagne) K’i[4], disant :

— Les Jong, agissant contrairement à la raison, ont envahi et ravi mon territoire de Ki et de Fong[5] ; Ts’in a pu attaquer et repousser les Jong ; qu’il ait donc ce territoire.

Il lui fit un serment et lui donna un fief et un titre. Le duc Siang eut alors pour la première fois un royaume[6], entretint avec les seigneurs des échanges

  1. Sur tout ce qui suit, cf. tome I, p. 281-285.
  2. Cf. tome I, note 04.428. .
  3. Cf. tome I, note 04.430. .
  4. Cf. tome I, note 02.210. ad fin.
  5. Cf. tome I, note 04.145. .
  6. Jusqu’alors les Ts’in n’avaient été que des vassaux annexés à un État seigneurial (cf. note 133) ; maintenant ils sont détachés et mis dans la classe des seigneurs ; à partir de ce moment, ils sont des seigneurs indépendants.