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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/327

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derechef Heou-kong parler au roi Hiang. Le roi Hiang fit alors avec Han un traité, (aux termes duquel) ils se partageaient l’empire, le territoire à l’ouest de Hong-keou[1] étant détaché pour être donné à Han, tandis que

  1. La situation du Hong-keou, ou canal Hong, a donné lieu à d’assez longues discussions entre les érudits chinois. En premier lieu, comme le fait remarquer le commentateur Tchang Hoa, il faut distinguer le Hong-keou, qui était dans le voisinage immédiat de la ville préfecturale de K’ai-fong, d’un autre canal qu’on appelait le Koan-tou-choei, et qui traversait la sous-préfecture de Yang-ou, préfecture de Hoai-K’ing, province de Ho-nan. Certains auteurs ont confondu à tort le Koan-tou-choei avec le Hong-keou. — Le Hong-keou est le cours d’eau que Wang Pen, général de Ts’in Che-hoang-ti, dériva en 225 (cf. p. 121) avant J.-C., pour inonder la ville de Ta-leang (au nord-ouest, mais tout proche de la cité préfecturale de K’ai-fong), capitale de l’État de Wei. Dans le texte des Mémoires historiques qui raconte l’exploit de Wang Pen, le Hong-keou est appelé Ho-keou ; ce nom a induit en erreur certains critiques qui ont pensé que le Ho-keou était, non un cours d’eau, mais une dérivation du Hoang-ho déterminée artificiellement par Wang Pen lui-même ; mais, comme l’a bien montré Hou Wei, dans ses belles études sur le Tribut de Yu (H. T. K. K., chap. XL, dernière partie, p. 5 et 6), le Hoang-ho, qui passait alors bien au nord-ouest de K’ai-fong fou, n’a rien à faire ici ; il ne s’agit pas non plus, comme l’ont cru d’autres critiques, de la rivière qui est appelée Yong-tch’oan dans le Tcheou li et qui fut nommée depuis rivière Tsi. La rivière qui fut dérivée par WangPen était un petit cours d’eau qui passait à peu de distance au nord de K’ai-fong-fou ; elle est appelée Ho-keou et Hong-keou par Se-ma Ts’ien, et Lang-t’ang K’iu dans le livre des Han. — C’est de cette dernière rivière qu’il est question dans notre texte. Il est évident d’ailleurs que le cours actuel du Hoang-ho a complètement bouleversé l’hydrographie de cette région.