Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/33

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introduisit pour la première fois dans le code la peine de mort pour les parents aux trois degrés[1].

— La vingt-septième année (739 av. J.-C.), (le duc) abattit sur les montagnes du sud un grand catalpa (où se trouva) le grand taureau de (la rivière) Fong[2]. — La quarante-huitième année (718 av. J.-C.), l’héritier présomptif du duc Wen mourut ; on lui conféra le titre posthume de « duc Tsing ». Le fils aîné du duc Tsing devint héritier présomptif ; c’était le petit-fils du duc Wen. — La cinquantième année (716 av. J.-C.), le duc Wen mourut ; il fut enterré sur la montagne de l’Ouest[3].

  1. C’est-à-dire que, pour les crimes graves, on mettait à mort non seulement le coupable, mais encore ses parents aux trois degrés, à savoir, suivant Tchang Yen : 1° son père et sa mère ; 2° ses frères aînés et ses frères cadets ; 3° sa femme et ses enfants, ou, suivant Jou Choen 1° son père ; 2° sa mère, 3° sa femme, qui paraît être le même ouvrage.
  2. Le Lou i tchoan (qui paraît être le même ouvrage que le Lou i ki mentionné par Wylie dans ses Notes on Chinese literature, p. 160, dit à ce sujet : « Au temps du duc Wen de Ts’in, sur les montagnes au sud de Yong se trouvait un grand catalpa ; le duc Wen (voulut) l’abattre ; soudain éclata un ouragan de vent et de pluie ; l’arbre resta entier et ne fut pas coupé ; il y avait alors un homme qui, étant malade, se rendit de nuit dans la montage ; il entendit un esprit qui disait au génie de l’arbre : — Si Ts’in envoie des gens, les cheveux épars, entourer de soie rouge l’arbre et vous attaque, ne serez-vous pas fort gêné ? Le génie de l’arbre ne dit rien. Le lendemain, le récit de l’homme malade fut rapporté au duc ; on fit comme il disait ; on attaqua l’arbre et on le coupa ; au milieu il y avait un taureau vert qui en sortit et se précipita dans la rivière Fong ; ensuite le taureau sortit de la rivière Fong ; on envoya des cavaliers l’attaquer, mais sans succès ; un des cavaliers tomba à terre ; il remonta à cheval, les cheveux épars ; le taureau eut peur de lui, il rentra (dans l’eau) et n’en sortit plus ; c’est pourquoi on plaça là une tête avec une chevelure. Les Han, les Wei et les Tsin héritèrent de cette tradition. Dans la commanderie de Ou-tou, on institua le sacrifice au taureau irrité : c’est le génie du taureau du grand catalpa.
  3. La montagne de l’Ouest ou la montagne de Si était située auprès de la localité appelée Si. Cf. note 145.