tua à Ou-tchong. Tch’en Yu, prince de Tch’eng-ngan, reçut en fief trois préfectures du Ho-hien et résida à Nan-p’i. Mei Hiuen reçut un fief de cent mille foyers. Le quatrième mois (10 mai - 8 juin 206 av. J.-C.), les troupes furent licenciées et quittèrent les drapeaux[1]. Les seigneurs se rendirent dans leurs États respectifs.
Le roi de Han se rendit dans ses États ; le roi Hiang le fit accompagner par trente mille soldats ; parmi les gens de Tch’ou et parmi les gens des seigneurs il se trouva plusieurs myriades d’hommes qui s’étaient attachés (au roi de Han) et qui le suivirent. Il passa au sud de Tou et entra dans (la vallée) Li[2]. Après son passage il faisait immédiatement incendier et couper les chemins suspendus[3] afin de se prémunir contre les pillards des armées des seigneurs et aussi pour montrer à Hiang Yu
- ↑ Il ne faut pas traduire [] comme signifiant « sous les murs de Hi », car, au moment où nous sommes, Hiang Yu avait depuis longtemps quitté cette localité qui était sur les bords de la rivière Hi (cf. note 06.450). Yen Che-kou dit que le mot hi signifie les étendards de l’armée et Tchang Cheou tsie cite un texte du commentaire de Hiu Chen sur Hoai-nan-tse où il est dit : « le hi est un grand étendard ». Cette note complète la note 07.268. .
- ↑ Le caractère [] se prononce ici li. Li était le nom d’une gorge montagneuse par laquelle on arrivait dans le territoire de Han-tchong ; elle se trouvait au sud de Tou et cette localité elle-même était non loin de la sous-préfecture actuelle de Nan-tcheng, préfecture de Han-tchong, province de Chàn-si.
- ↑ Ces passages suspendus, dit le commentaire du T’ong kien tsi lan se trouvaient entre le nord de la sous-préfecture de Pao-tch’eng et le nord-est de la sous-préfecture de Fong, dans la préfecture de Han-Tchong, province de Chàn-si ; on leur donnait le nom de « passerelles (semblables à) une suite de nuages ».