Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/387

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le territoire de Tch’ou, et, en compagnie de P’ong Yue, attaquèrent derechef et vainquirent l’armée de Tch’ou à l’ouest du faubourg de Yen[1] ; puis ils soumirent de nouveau plus de dix villes du territoire de Leang. (Le marquis de) Hoai-yn[2] avait reçu l’ordre de se diriger du côté de l’est, mais n’avait pas encore traversé (le Fleuve) à P’ing-yuen, lorsque le roi de Han envoya maître Hi porter des conseils à T’ien Koang, roi de Ts’i. (T’ien) Koang se révolta contre Tch’ou et s’allia à Han pour attaquer avec lui Hiang Yu. Cependant Han Sin suivit les avis de K’oai T’ong[3] ; il attaqua à l’improviste Ts’i et le battit[4]. Le roi de Ts’i fit bouillir vif maître Li ; il s’enfuit du côté de l’est à Kao-mi[5]. Lorsque Hiang Yu, apprit que Han Sin avait levé les soldats du Ho-pei, qu’il avait vaincu Ts’i et Tchao et qu’en outre il se proposait d’attaquer Tch’ou, il envoya Long Tsiu et Tcheou Lan pour le combattre. Han Sin leur livra bataille ; son général de la cavalerie, Koan Yng, fit une attaque et défit complètement l’armée

  1. La préfecture de Yen était à 35 li à l’est de la sous-préfecture de Yen-tsin, préfecture de Wei-hoei, province de Ho-nan. C’est là que se trouvait autrefois la principauté appelée le Yen méridional ; cf. tome I, note 04.440. .
  2. C’est-à-dire Han Sin.
  3. Ce personnage s’appelait en réalité K’oai Tch’e ; mais, pour éviter d’écrire le caractère tch’e qui était le nom personnel de l’empereur Ou, Se-ma Ts’ien l’appelle K’oai T’ong.
  4. C’était une odieuse trahison, puisque Han Sin était un général de Han et que le roi de Ts’i, sur les conseils de Li I-ki, venait de se déclarer du parti de Han.
  5. Aujourd’hui, sous-préfecture de Kao-mi, préfecture de Lai-tcheou, province de Chan-tong. Le Ts’ien Han chou rapporte ces événements à la quatrième année de Han, en hiver, au dixième mois.