Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/407

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personnes projetèrent d’assassiner Kao-tsou. Kao-tsou eut un pressentiment et c’est pourquoi il ne s’arrêta pas dans ce lieu.

Le roi de Tai, Lieou Tchong[1], abandonna en fugitif son royaume et revint, de lui-même, à Lo-yang. Il fut dégradé et nommé marquis de Ho-yang[2]. La neuvième année (198 av. J.-C.), les desseins de Koan Kao, conseiller de Tchao, et de ses complices furent découverts ; on les extermina, eux et tous leurs parents aux trois degrés. Le roi de Tchao, Ngao[3], fut dégradé et nommé marquis de Siuen p’ing. — cette année-là, on transféra dans le pays à l’intérieur des passes les familles puissantes, à savoir les familles Tchao, K’iu, King et Hoai du pays de Tch’ou et la famille T’ien du pays de Ts’i.

Le palais Wei-yang étant terminé, Kao-tsou reçut en audience plénière les vassaux et les ministres ; il leur donna un banquet dans la salle antérieure du palais Wei-yang. Kao-tsou prit en main une tasse de jade, se leva et porta la santé du T’ai-chang-hoang[4] en ces termes :

— Autrefois Votre Excellence disait toujours que j’étais de nul profit (pour sa famille), que je ne savais m’acquitter d’aucun travail et d’aucune tâche, que je n’avais pas les capacités de (Lieou) Tchong[5]. Maintenant,

  1. On a vu (p. 390, lignes 9 et 10) que Lieou Hi ou Lieou Tchong (sur ces deux dénominations, cf. note 103 ad fin.), frère aîné de l’empereur, avait été nommé par lui roi de Tai. Il abandonna son royaume par crainte d’une incursion des Hiong-nou.
  2. Aujourd’hui, sous-préfecture de Ho-yang, préfecture de T’ong-tcheou, province de Chān-si.
  3. Tchang Ngao’'.
  4. C’est-à-dire de son père : Cf. p. 386, ligne 9.
  5. Cf. plus haut, n. 335.