Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/431

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conseiller de gauche ; le grand conseiller de gauche ne dirigeait pas les affaires, mais exerçait l’autorité et la surveillance dans le palais, comme le lang-tchong-ling. (Chen) I-ki avait été autrefois l’amant de l’impératricedouairière et avait toujours eu quelque charge ; les ducs du palais et les hauts dignitaires se trouvèrent ainsi tous exclus des affaires.

Puis (l’impératrice) honora, par une vénération posthume, du nom de « roi Tao-ou » le père[1] du marquis de Li ; elle se proposait ainsi d’arriver graduellement à nommer rois les membres de la famille Lu. Le quatrième mois (10 mai - 8 juin 187), l’impératrice, voulant nommer marquis les membres de la famille Lu, commença par conférer des titres aux ministres de Kao-tsou qui avaient rendu d’éclatants services : le lang tchong-ling Ou-tche[2], fut nommé marquis de Po-tch’eng ; — la princesse Yuen de Lou étant morte, on lui attribua le titre posthume de reine-douairière Yuen de Lou, et son fils, (Tchang) Yen devint roi de Lou ; le père du roi de Lou était Tchang Ngao, marquis de Siuen-p’ing ; — Tchang, fils du roi Tao-hoei[3] de Ts’i fut nommé marquis de Tchou-hiu et fut marié à une fille de Lu Lou[4] ;

  1. Lu Tse, marquis de Tcheou-lu ; cf. note 110. En donnant le titre de roi à un membre mort de la famille de Lu, l’impératrice préparait les esprits à admettre qu’on pût donner le titre de roi à d’autres qu’aux membres de la famille Lieou.
  2. Son nom de famille était Fong.
  3. Nom posthume de Lieou Fei, fils de l’empereur Kao-tsou, frère aîné de l’empereur Hiao-hoei.
  4. Cf. note 121. Par ce mariage, l’impératrice resserrait les liens déjà si nombreux qui unissaient les familles Lieou et Lu.