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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/568

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jouissent du calme et de la paix ; — ce bienfait avantageux durera longtemps.

Cet abrégé de l’éloge qu’ont fait tous les officiers — a été gravé sur cette pierre sonore[1], — afin de manifester ce qui est la règle.


A la suite de cette inscription de Ts’in Che-hoang-ti se trouve l’addition de son fils et successeur Eul Che-hoang-ti qui est ainsi conçue :

« Le Souverain-empereur[2] a dit : « Les inscriptions sur métal et sur pierre, c’est Che-hoang-ti qui les a toutes faites ; maintenant, quoique je lui aie succédé dans son titre, le texte de mes inscriptions sur métal et sur pierre ne s’égale pas à celle de Che-hoang-ti et en reste fort éloigné. Si parmi mes successeurs il en est qui font (des inscriptions), qu’ils ne s’égalent pas à sa gloire parfaite, à sa vertu accomplie. »

Les conseillers, votre sujet Se et votre sujet K’iu-tsi[3], le yu-che-ta-fou votre sujet Té, se dissimulant qu’ils s’exposent à la mort, ont dit : « Vos sujets proposent qu’on grave intégralement le texte de cet édit sur les inscriptions sur métal et sur pierre[4], afin qu’on le fasse connaître. Telle est la requête que vos sujets font en se dissimulant qu’ils s’exposent à la mort. »

Le décret fut : « Approuvé. »


IV. - L’INSCRIPTION DU T’AI-CHAN


L’inscription du T’ai-chan nous a été conservée par Se-ma Ts’ien (cf. plus haut, p. 140-142). En outre, on possède de cette inscription trois estampages fragmentaires de valeur inégale.

Le premier de ces estampages fut pris entre les années 1107 et 1110 après J.-C. par un certain Lieou K’i 劉跂; on pouvait à cette époque lire encore 146 (j’en compte cependant 148) caractères sur la stèle. Le Kin che souo (section che souo, 1er cahier) s’est servi de cet estampage pour faire une reconstitution très ingénieuse de l’inscription ; nous l’avons reproduite dans les quatre planches ci-après ; l’inscription

  1. D’après Yen Che-kou, cette inscription avait été gravée sur une pierre prise dans la rivière Se ; or on se servait de ces pierres pour faire des instruments de musique.
  2. Ce titre s’applique ici à Eul-che-hoang-ti.
  3. Cf. note 107.
  4. Cf. note 06.436. .