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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/567

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rencontrent pour la première fois que dans l’antiquité ; — les générations suivantes prirent le titre de roi[1].

Il a puni et il a battu les rebelles fauteurs de troubles ; — son prestige a agi sur les quatre extrémités du monde ; — sa justice guerrière a été droite et parfaite.

Ses soldats et ses ministres ayant reçu ses ordres, — il n’y pas longtemps — qu’ils ont anéanti les six puissances cruelles[2].

La vingt-sixième année, — il a proposé pour lui-même un titre élevé ; — sa conduite pieuse s’est manifestée avec éclat.

En effet, il a offert en haut une sublime perfection ; — il a fait descendre en bas une bonté qui s’étend à tout. — Il a parcouru en personne les contrées éloignées.

Il est monté sur la montagne I ; — ses officiers qui le suivent en foule — songent tous à cette régularité, à cette supériorité.


(2e strophe).


Qu’on se reporte par la pensée aux époques troublées ; — on divise le territoire et on établit des principautés — et de là naissent des gouvernements rivaux.

L’attaque et le combat sont l’occupation de chaque jour ; — on fait couler le sang dans la campagne ; — cet état de choses a commencé depuis la haute antiquité.

Les générations (de ces princes), sans atteindre le nombre de dix mille, — s’écroulèrent, et cela jusqu’aux Cinq empereurs[3] ; — aucun d’eux ne put défendre et arrêter (ces maux).

Maintenant cependant le Souverain-empereur — a réuni tout le monde en une seule famille ; — la guerre ne s’élève plus.

La désolation et le malheur sont supprimés ; — les têtes-noires

  1. Les princes de la dynastie Tcheou portaient le titre de roi ; Ts’in Che-hoang-ti fut le premier à faire revivre les titres de souverain (hoang) et d’empereur (ti) qui avaient été ceux des souverains et des cinq empereurs de la haute antiquité.
  2. Les États de Yen, Tchao, Han, Wei, Ts’i et Tch’ou.
  3. C’est-à-dire que si l’on remonte depuis les temps présents jusqu’à l’époque des cinq empereurs, on ne trouve aucune dynastie qui ait duré pendant dix mille générations. On sait que Ts’in Che-hoang-ti se flattait que ses successeurs occuperaient le trône pendant dix mille générations (cf. plus haut, p. 128).