dispersèrent : les uns restèrent en Chine[1], les autres se rendirent chez (les barbares) I et Ti ; aussi les pronostics surnaturels dont ils s’occupaient furent-ils négligés et on ne les coordonna plus. La vingt-sixième année (626 av. J.-C.) du roi Siang de (la dynastie) tcheou, il y eut un troisième mois intercalaire et le Tch’oen-ts’ieou condamne cela[2] (en disant) :
« D’après la méthode suivie par les anciens rois pour régler les saisons, on plaçait le début au commencement ; on établissait l’exactitude au milieu ; on renvoyait les surplus à la fin[3]. Quand on avait placé le début au commencement, l’ordre de succession n’était pas en défaut ; lorsqu’on avait établi l’exactitude au milieu, le peuple n’était pas incertain ; lorsqu’on avait renvoyé les surplus à la fin, les affaires n’étaient pas contraires (à l’ordre naturel) .
Dans la suite, les royaumes combattants entrèrent tous en lutte ; on se trouva plongé dans les attaques et les rivalités des royaumes puissants, dans les secours apportés aux (princes) en détresse, dans les désunions et les combinaisons et ce fut là tout ; comment aurait-on eu le loisir de songer à ces choses[4] ? En ce temps-là il
- ↑ La Chine, par opposition aux pays barbares, est désignée ici sous le nom de tchou Hia, c’est-à-dire « tous les Hia ». L’origine de cette expression est obscure ; mais, comme elle se retrouve souvent dans la littérature chinoise, il est intéressant de remarquer qu’elle était en usage dès l’époque de Se-ma Ts’ien.
- ↑ Cf. Tso tchoan, 1e année du duc Wen ; Legge, C. C., vol. V, p. 229.
- ↑ C’est-à-dire que l’origine des calculs du calendrier coïncidait avec un commencement naturel, comme par exemple un solstice d’hiver tombant sur le premier jour du onzième mois, — que le milieu du mois était exactement au moment de la pleine lune, — enfin que les restes de jours étaient tous renvoyés au mois intercalaire.
- ↑ C’est-à-dire au calendrier.