Page:Sima qian chavannes memoires historiques v6.djvu/107

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arrivé à Yong-yang 52-45, se tint le raisonnement suivant : « Les Lu occupent le Koan-tchong à la tête de leurs troupes ; ils veulent acculer les Lieou et s’emparer du trône pour eux-mêmes. Si maintenant je détruisais Ts’i et rentrais annoncer ma victoire, je ne ferais qu’augmenter les chances des Lu. » Il arrêta donc la marche de ses soldats et les fit camper à Yong-yang, puis envoya des émissaires avertir le roi de Ts’i et les seigneurs qu’il participerait à leur coalition pour exterminer ensemble les Lu dès que ceux-ci bougeraient. Quand le roi de Ts’i eut entendu cette proposition, il occupa à l’ouest son ancienne commanderie de Tsi-nan et fit camper lui aussi ses soldats sur la frontière occidentale de Ts’i pour attendre le moment convenu.

Lu Lou et Lu Tch’an ayant tenté de créer des troubles dans le Koan-tchong, le marquis de Tchou-hiu les extermina avec l’aide du t’ai-wei (Tcheou) Po, du grand conseiller (Tch’en) P’ing et d’autres. Le marquis de Tchou-hiu commença par couper la tête de Lu Tch’an, après quoi le t’ai-wei (Tcheou) Po et les autres purent finir d’exterminer les Lu.

Entre temps, le roi de Lang-ya était aussi arrivé de Ts’i à Tch’ang-ngan. Les grands dignitaires, dans leurs délibéra- tions, s’apprêtaient à mettre le roi de Ts’i sur le trône impérial ; mais le roi de Lang-ya et certains d’entre eux déclarèrent : « Le roi de Ts’i a, dans sa famille maternelle, (un oncle,) Se Kiun, qui est mauvais et pervers, un vrai tigre coiffé. Il s’en est d’abord fallu de peu qu’ils ne missent l’empire à feu et à sang à cause des Lu 52-46. Si maintenant nous intronisions cependant le roi de Ts’i, ce serait vouloir revenir au temps des Lu. Le roi de Tai (en revanche) a une famille

mais il est surtout connu sous celui de marquis de Yng-yn qui lui fut conféré en 201.

52-45. Yong-yang était situé au sud-ouest de l’actuel Tch’eng-kao hien (Ho-nan).

52-46. Au lieu de , le Han chou écrit . Selon Tcheou Cheou-tckang, ce dernier caractère est pour , qui signifie « au début » (Han chou tchou kiao-pou, 31, 7b).