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CHAPITRE LII

Traduit par Max Kaltenmark

VINGT-DEUXIÈME MAISON HÉRÉDITAIRE
LE ROI TAO-HOEI DE TS’I


Lieou Fei, roi Tao-hoei de Ts’i 52-1, était l’aîné des « fils secondaires » 52-2 de Kao-tsou. Le nom de sa mère, une maîtresse (de son père), était Ts’ao 52-3.

En la sixième année de son règne (201), Kao-tsou nomma Fei roi de Ts’i, avec le revenu de soixante-dix cités 52-4. Tous les gens sachant la langue de Ts’i lui furent donnés comme sujets 52-6.


52-1. 齊悼惠王劉肥 Dans le Han chou, la biographie de ce prince fait partie du chapitre 38 (Kao ou wang tchoan 高五王傳 ).

52-2. 長庶男

52-3. 曹 . Cette femme, sur laquelle on n’a pas d’autre renseignement, était une « épouse extérieure » 外婦 de Kao-tsou. Le Han chou écrit : « Sa mère était une maîtresse {wai fou) de Kao-tsou du temps où celui-ci était encore un inconnu. » Yen Che-kou explique qu’il eut avec cette femme des « relations en marge » (旁通). Le Pou-tchou de Wang Sien-k’ien cite Chen K’in-han 沈欽韓 qui, dans son Han chou chou-cheng, ch. 27, 42b, donne pour ce genre de relations les équivalents 外昬, et cite le Che king, Siao Ya, 188 (我行其野) où 新特 est défini dans le Tchoan par 外昬.

52-4. Le Han chou, ch. 1 b, 10a, écrit que Kao-tsou donna à son fils Fei 73 préfectures. Ici 70 n’est donc qu’un chiffre rond. Ces 73 hien faisaient partie, selon le Han chou, d’une série de six commanderies, mais l’énumération qui en est donnée pose des questions difficiles : voir le Pou-tchou de Wang Sien-k’ien, loc. cit.

52-5. Selon le So-yn, « il s’agissait des gens dont la prononciation et le vocabulaire différaient de ceux de Tch’ou et de Wei , c’est-à-dire des pays limitrophes. Selon une autre explication, de Mong K’ang, en ce temps où il y avait beaucoup de réfugiés errants, on renvoya chez le roi de Ts’i ceux qui parlaient le dialecte de Ts’i. Wang Tsiun-koan pense