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Le roi de Ts’i était le frère de l’empereur Hiao-houei. La deuxième année (193) du règne de celui-ci, le roi de Ts’i vint à la cour. Lorsque l’empereur et le roi de Ts’i festoyaient ensemble, ils se traitaient en égaux selon le rituel familial. Il s’en fallut de peu que l’impératrice douairière Lu, furieuse, ne fît périr le roi de Ts’i 52-6. Celui-ci eut grand-peur de ne pouvoir échapper à la mort. Il suivit alors le conseil de son nei-che Hiun 52-7 et offrit la commanderie de Tch’eng-yang 52-8} pour en faire l’apanage de la princesse Yuen de Lou 52-9 ; l’impératrice douairière fut ravie : il put alors prendre congé et regagner son royaume.

Treize ans après être monté sur le trône, le roi Tao-hoei mourut, en la sixième année de l’empereur Hoei (189). Son fils Siang lui succéda ; ce fut le roi Ngai 52-10.

En la première année du règne du roi Ngai (188), l’empereur Hiao-hoei mourut 52-11 ; l’impératrice douairière Lu émit dès lors les décrets impériaux, et toutes les affaires de l’empire relevèrent de ses décisions.

qu’il s’agit plus vraisemblablement d’une délimitation du territoire de Ts’i auquel on rattacha les populations avoisinantes parlant le même dialecte, interprétation proche de celle du So-yn (Che ki kieou-tchou p'ing-i, p. 229).

52-6. Elle tenta de l’empoisonner au cours d’un de ces banquets « familiaux » (t. II, p. 411).

52-7. Ce personnage est appelé Che dans les Annales de l’impératrice Lu (t. II, p. 411) et dans le Han chou, ch. 38, lb.

52-8. Sur , voir t. II, p. 411, note 2 ; Han chou, ch. 28b. Ce royaume avait sa capitale à Lu , près de l’actuel Tsi-ning (Chan-tong). Le Tcheng-i, sur la foi du Kouo ti tche, identifie ce Tch’eng-yang à Lei-tsë du Pou tcheou (également dans le Chan-tong), mais il s’agit d’une confusion avec , ville située près de l’actuel Pou hien .

52-9. . Sur cette fille de l’impératrice, voir t. II, p. 413, note 1.

52-10. Lieou Siang , roi Ngai (régna de 188 à 179).

52-11. Le Han chou écrit que le roi Ngai succéda à son père en la sixième année de l’empereur Hiao-hoei (189) et que, l’année suivante, celui-ci mourut. C’est qu’en réalité on compte comme première année d’un prince ou d’un souverain l’année qui suit celle du décès de son prédécesseur; il n’y a donc pas de contradiction ici entre le Che ki et le Han chou.