Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

affirment qu’ils ont été menés par force dans la chambre de la victime et qu’ils ont lutté contre les assassins ; mais c’est un système déplorable que je n’oserai même pas plaider. Avant de les avoir vus, je croyais pouvoir établir un alibi ; je comptais sur leur jeunesse, sur leurs bons antécédents ; mais leurs propos me cassent bras et jambes. Il est évident qu’ils sont coupables, et je ne pourrai éviter une condamnation. »

Tous mes efforts pour entrer dans la prison furent inutiles. On avait prévu que les écoliers demanderaient à voir leurs camarades, et des ordres avaient été donnés pour refuser toute permission. J’avoue que je me sentais l’âme bouleversée. Ce grand crime si près de moi m’effrayait. Je me demandais si l’on pouvait répondre de soi-même, après