Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/123

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pas leur avoir soufflé l’idée de l’assassinat ? Le curé lui-même n’avait-il aucun reproche à se faire ? Depuis la révolution, on ne chantait plus le Domine salvum à la paroisse de Saint-Allouestre. Pas un des jeunes conscrits des deux dernières années n’avait rejoint son régiment. L’évêque lui en avait écrit. Et qu’avait-il répondu à son supérieur ecclésiastique, à son père spirituel ? « Je ne puis condamner une conduite que j’aurais tenue si j’étais à leur âge. Je ne puis conseiller de prêter un serment que je ne prêterais pas, si on me le demandait. » La pièce était au dossier. Le curé avait poussé l’aveuglement jusqu’à prêcher l’insurrection en termes à peine couverts. N’avait-il pas, un dimanche, après le prône, récité tout haut, sur les marches de