Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/133

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dan, il me sembla que tout tournait autour de moi. Il me donna rendez-vous chez lui le lendemain matin à huit heures.

Nous avions résolu de retourner de bonne heure à la prison, et d’y mener avec nous toute la famille pour obtenir enfin la liberté d’agir. Nous trouvâmes le père et la fille assis sur des escabeaux devant un feu éteint, qu’ils ne songeaient pas à rallumer. Ils avaient passé la nuit là, immobiles et silencieux. Le père se leva, et fut serrer avec force la main de M. Jourdan. « Ne me remerciez pas encore, Nayl, lui dit-il. Je n’ai pas fini. J’espère que je les sauverai ; mais il faut qu’ils m’y aident. » La figure du vieillard resta morne, et je vis qu’il n’avait aucune espérance. « La vieille devient folle, » nous dit-il d’un air d’accablement. Et,