Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/134

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en effet, j’appris de Marion que sa belle-mère paraissait avoir perdu le sentiment de ce qui se passait. Pour elle, elle était active et déterminée ; et l’on voyait que l’espoir survivait en elle avec la ferme résolution d’agir. Quand nous l’eûmes mise au courant de ce qui s’était passé dans la nuit, et que nous lui parlâmes d’essayer de les attendrir : « C’est bien inutile, dit-elle, puisque leur parti est pris. Mais si le juge leur disait lui-même qu’il faut appeler, peut-être changeraient-ils. » Ce fut pour nous un trait de lumière. Ces quelques mots nous donnaient le secret de l’obstination des trois frères qui ne croyaient plus à la justice humaine, et ne voulaient plus disputer leur vie, moitié par découragement, moitié par indignation. Nous courûmes en toute hâte chez le pro-