Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/27

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le lendemain, pâle comme un linge. Personne n’osait lui parler, et même nous ne parlions pas entre nous. Il dépliait sa serviette, regardait à droite et à gauche en essayant de sourire, rencognait à grand’peine des larmes qui lui montaient aux yeux, puis avalait un grand verre d’eau, et s’en allait en emportant un morceau de pain sec. Il fut sérieusement malade en 1827 à la suite de l’exécution des deux Lebras, qu’il a toujours persévéré à proclamer innocents. C’est alors que Mgr de Lamothe le contraignit à accepter la cure d’Auray.

Les dévotes de sa nouvelle paroisse en furent aussi désolées que lui. Elles entourèrent les premiers jours son confessionnal ; mais il avait entendu d’autres aveux ! Elles le trouvèrent à la fois trop brusque et