Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/37

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détentions. Il aurait maudit la prison cellulaire, si l’administration avait exercé dès ce temps-là son prétendu droit de tuer l’homme intellectuel et moral en laissant subsister l’homme physique. Il rêvait un système de détention courte, plus ou moins sévère suivant les cas, toujours dirigée vers un but de régénération morale, et après laquelle les condamnés les plus redoutables pourraient être transportés dans une colonie, où l’État les laisserait libres sous certaines conditions. Il ne refusait pas à la société le droit de tuer lorsqu’elle était dans le cas de légitime défense ; et par exemple, exception singulière chez un homme de parti qui avait encouru cent fois des condamnations capitales, il admettait sans difficulté la peine de mort pour les crimes politiques. Elle n’était