des recherches continuelles dans les sciences métaphysiques et essayent d’y avancer le plus possible[1] ». Déjà, avant Maïmonide, les Docteurs de la Mischnah avaient enseigné que « L’homme est né pour étudier la Loi » comprenant sous ce nom générique tout ce qui peut contribuer à élever son niveau moral et intellectuel. « C’est là sa tâche, continuent-ils, et il n’est pas libre de s’y soustraire[2] ».
Le Talmud n’est pas un partisan moins décidé de la culture de l’intelligence. « Celui, dit-il, qui cultive la science a autant de mérite que s’il aide à la reconstruction du Temple de Jérusalem[3] ». S’instruire et se perfectionner, instruire et perfectionner les autres, aimer et faire aimer la vérité, adorer Dieu et amener les autres à son adoration, c’est à quoi se résume ce que les Rabbins pensent de la destinée humaine. Aussi, rien ne les préoccupe-t-il davantage que l’instruction de la jeunesse ; ils y attachent un très grand prix. A leurs yeux, un père qui néglige de faire instruire son enfant est inexcusable ; il le détourne de sa destinée en le condamnant à l’ignorance et, par suite, le plus souvent l’esclavage des passions[4]. Et ils professaient même pour la science une si sincère admiration, un respect si grand et si profond qu’un savant non israélite leur était aussi cher qu’un pontife élevé par la naissance au trône sacré sans posséder l’instruction nécessaire à son rang. Voici textuellement ce qu’ils racontent : « Un certain grand-prêtre sortait du Temple de Jérusalem ; une foule immense se pressait sur ses pas, quand vinrent à passer par hasard deux païens convertis au Judaïsme et célèbres par leur savoir, Schemaïa et Abdalion. Aussitôt le peuple les suivit en délais-