que parce que l’autre est insuffisamment connu. Il ne s’agit pas de faire de l’hypocrisie comme M. Drumont, et de prétendre que le Judaïsme est laissé en dehors du débat. Évidemment si les Juifs ont de graves défauts, il faut en accuser leur religion dont ils aiment à se réclamer tous et même à se glorifier. Mais on peut, par haine ou par fanatisme, prêter à quelqu’un des défauts sans qu’il les ait. C’est pour servir la cause sur laquelle on veut spéculer, que ces charitables prêts se font d’ordinaire. M. Drumont doit en savoir quelque chose, lui qui voit des Juifs partout où il rencontre de la réussite et du progrès. Il ne s’inquiète pas de rechercher les origines. On est républicain ou franc-maçon, on est juif. On a pu acquérir quelque prospérité, c’est parce qu’on est juif encore. M. Marius Fontane l’avait dit avant lui et presque dans les mêmes termes : « L’impossibilité de rien créer avec une aptitude merveilleuse à tout exploiter, semble être la caractéristique de la race israélite. »
Nous faisons voir dans notre livre que loin d’avoir exploité le monde, le Judaïsme n’a fait que le servir en lui donnant, par les deux grandes religions qui sont ses filles, les moyens d’arriver à la civilisation.
Mais, ajoute-t-on, ce qui a toujours maintenu le Juif au plus bas échelon de cette civilisation, c’est que tout pour lui se borne à ce monde et à ses jouissances immédiates. Il n’a pas foi en une autre vie. « Les Hébreux, dit M. Marius Fontane, ne croyaient ni à l’âme personnelle, ni à son immortalité. » M. Brunetière vient de répéter la même accusation : « Les Juifs ont cru, croient, parmi nous, que tout finit avec le