Page:Simon Levy - Moïse, Jésus et Mahomet, Maisonneuve, 1887.djvu/22

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gions sémitiques, c’est aussi le titre que nous donnons à notre livre. Nous voulons par là nous placer au cœur même de la question qui s’agite entre les Sémites et les Aryens. M. Drumont ne s’est pas fait faute de débuter par quelques pages qui font des Aryens le contre-pied de ce qu’est Israël avec sa législation civile et religieuse. Nous ne voulons rien ôter à la gloire du Rig-Véda et aux belles hymnes qu’il renferme. Cependant Dieu y est sans cesse confondu avec la nature, et le culte d’Agni ou du feu, n’a jamais pu élever les Iraniens ni les Touranicns au-delà des phénomènes terrestres. De son côté, Zoroastre avec le Zend Avesta n’a jamais pu se dégager du dualisme.

Nous ne voulons pas davantage contredire au bonheur sans mélange que les familles aryennes, établies 1800 ans avant l’ère vulgaire en Sapta-Sindhou, auraient, goûté alors dans ce pays aux sept rivières, situé aux pieds des monts Himalaya, et sur les bords de l’Indus. L’origine même des Aryens, ces hommes au teint blanc qui se trouvaient, dit-on, tout surpris un jour d’habiter la Haute-Asie, cette origine, nous ne voulons pas la discuter. Il suffit : les Aryens, quoique Asiatiques, sont réputés enfants de Japhet ; nous l’acceptons ainsi. Les Juifs, eux, sont des descendants de Sem. Les premiers sont présentés comme étant les ancêtres des Grecs et des Romains, soit. Cela n’humilie en rien les autres, et si ces derniers sont parvenus, comme nous le prouvons, à donner au monde le sentiment vraiment religieux et national, qu’importe qu’ils descendent de l’un ou de l’autre des fils de Noé ? L’essentiel est qu’ils aient été utiles à la