prix de vos peines. Mais si vous ne vous sentez pas capable de l’instruire convenablement, renvoyez-le tout de suite, de peur qu’en acceptant de l’argent, vous ne vous rendiez coupable d’un vol à son égard[1]. »
Autre exemple qui étend le dol jusque sur des fallacieuses paroles et des supercheries d’intention : « N’insistez pas près de quelqu’un pour lui faire prendre place à votre table, si vous êtes, d’avance, sûr qu’il ne mangera pas ; ne lui offrez pas des cadeaux que vous êtes certain qu’il refusera ; enfin, ne lui présentez rien que vous ne puissiez, de gaîté de cœur, lui voir accepter, et ne songez jamais à l’induire en erreur[2]. » Actions et paroles, pensées et volontés, que tout soit franc, ouvert, loyal de vous à lui. La prescription est catégorique et formulée dans les termes suivants par le célèbre Maïmonide. « Gardez-vous de tromper votre semblable, ne fût-ce même qu’en intention ; pas une parole, pas une syllabe, pas une pensée qui touche à la supercherie, de près ou de loin, ne doit s’élever dans votre cœur, ni sortir de votre bouche. La vérité, la droiture, que ce soient là les seuls mobiles de vos inspirations[3]. »
Dieu n’a-t-il pas fait l’Univers assez vaste pour que chacun puisse venir y prendre sa place au soleil ? Même dans un seul État, dans une même patrie, les ressources de l’industrie sont assez variées et assez fécondes, pour permettre à ceux qui vivent à nos côtés de les exploiter comme nous le faisons personnellement, dans le but d’en tirer un gain légitime qui fournisse d’abord à la nourriture de chacun et à son entretien et qui, dans la suite, permette encore d’acquérir l’aisance et la fortune, par des voies honnêtes. Loin de contrarier donc, en quoi que