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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/300

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des manufactures ; d'autres enfin sont destinés à seconder l'ouvrage de l'homme et à augmenter les divers produits de son industrie, et alors on les nomme capital fixe. Tous également appartiennent à la richesse commerciale, et les classes diverses de capitalistes, de fabricants, d'ouvriers de fabrique, de marchands, de détaillants, de marins et de voituriers, occupés à la confection et au transport de la marchandise, vivent également du commerce. Nous avons vu que la richesse territoriale se partage avec plus ou moins d'inégalité entre ceux qui contribuent à la faire naître ; mais que, pour qu’une nation soit vraiment prospèrante, s'il n'importe pas que chacun ait une part égale aux fruits de la terre, il est du moins essentiel que chacun soit assuré d'obtenir par son travail, non seulement l'absolu nécessaire, mais les jouissances de la vie ; et que la population s'arrête avant d'arriver au point où elle se disputerait une chétive subsistance. La même règle doit s'appliquer à la richesse commerciale. Dans l’une comme dans l'autre, ce n'est point le produit net, ce n’est point l'opulence de quelques propriétaires ou directeurs de travaux qui importe à la nation, ce n'est pas non plus la quantité d'ouvrage achevé, sans proportion avec sa récompense ; c'est l'aisance géné-