diminution de gages, cherchera à se faire la même somme dont il a besoin pour vivre par une augmentation de travail. Il restera à l'ouvrage quatorze heures par jour, il ne se reposera point les jours de fête ; il se refusera tout le temps qu'il donnait auparavant au plaisir et à la débauche, et le même nombre d'ouvriers donnera beaucoup plus de produits.
De la même manière, les capitaux fixes ne peuvent être employés à un autre usage. Un fabricant de coton a fait élever, à grands frais, d'immenses bâtiments pour sa manufacture ; il a fait tourner ses rouages par un cours d'eau amené de fort loin, il a établi pour chaque ouvrier un métier dispendieux. La moitié, les trois quarts de sa fortune, sont invariablement destinés à produire des tissus de coton. Le prix que lui en paye l'acheteur ne couvre plus tous ses intérêts et tous ses frais ; cessera-t-il pour cela de faire travailler son atelier ? Non sans doute. En consentant à perdre la moitié du revenu de son capital fixe, il continue à produire, et à réaliser l’autre moitié ; mais s’il ferme son atelier, il perdra tout son revenu.
Enfin, le fabricant lui-même a besoin de son industrie pour vivre, il n'y renonce pas volontiers ; il est toujours désireux d'attribuer à des causes accidentelles, le déclin de son