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Page:Sismondi - Nouveaux Principes d’économie politique.djvu/371

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national ; et, considéré isolément, il est avantageux qu’il soit considérable. Au contraire, la diminution de la rente des capitaux nationaux est un mal national. Il est vrai que ce mal est souvent le symptôme d'un bien qui peut lui être infiniment supérieur, savoir l’accroissement des capitaux eux-mêmes ; mais, en augmentant le symptôme, on n’augmente nullement la chose, pas plus qu'en faisant tourner l'aiguille d'une montre, on ne fait passer le temps.

Lorsque le bas prix de l'intérêt est la conséquence de l'abondance des capitaux, il en résulte de grands avantages pour le commerce, et une augmentation de débit, qui est accompagnée d'une augmentation réelle de revenus. Avec de plus grands capitaux, le fabricant et le commerçant font leurs achats et leurs ventes dans un moment plus opportun ; ils ne sont point pressés pour l'une ou l'autre opération, ni réduits à pourvoir au moment présent par un sacrifice. En faisant tous leurs travaux plus en grand, ils épargnent sur le temps, et sur tous les frais, qui sont les mêmes pour une petite et pour une grande somme.

Ce sont là, peut-être, les seuls avantages qui résultent, pour la fabrication, de l'emploi d'un plus grand capital circulant, lorsque le besoin est borné. Mais le plus souvent le besoin,