Page:Six Old English Chronicles.djvu/113

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Chapitre I : épître dédicatoire au comte Robert de Gloucester


Pendant que je travaillais sur de nombreuses et diverses études, je me suis penché sur l’histoire des rois de Bretagne[1], et je me suis demandé pourquoi dans les clairs travaux qu’avaient donnés Gildas et Bède, je n’ai rien trouvé sur ces rois qui vivaient ici avant l’Incarnation du Christ, ni d’Arthur, et beaucoup d’autres qui leur ont succédés après l’Incarnation ; bien que les actions de ces deux-là méritèrent une renommée immortelle, et furent également célébrées d’agréable manière et par cœur, comme elles ne furent jamais écrites. Gauthier, archidiacre d’Oxford[2], homme d’une grande éloquence et connaisseur d’histoires étrangères, m’a offert un livre très ancien en langue britannique[3] qui, dans une histoire fluide et un style élégant, a conté les actions de tous, depuis Brut, le premier roi des Bretons, à Cadvalladre, fils de Cadvallon. J’ai entrepris la traduction de ce livre en latin à sa demande, et bien que je n’aie pas beaucoup étudié le beau langage, j’utilise des expressions fleuries d’autres auteurs, tout en me contentant aussi de mon style personnel. Aussi, si j’avais gonflé les pages de notes rhétoriques,

  1. Il est bien entendu question de l’île de la Grande-Bretagne. Geoffroy de Monmouth, dans la lignée des Grecs et des Latins, utilise les termes de Britannia minor (petite Bretagne) et Britannia maior (grande Bretagne) pour distinguer la Bretagne armoricaine de la Bretagne insulaire.
  2. Gauthier d’Oxford était un ami de l’auteur.
  3. L’adjectif « britannique » sert ici à désigner les langues brittoniques (gallois, breton, cornique et cambrien).